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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Pour le professeur Rachid Boudjema : le peuple algérien a assuré «la longue et efficace protection du système».

Économiste, professeur des universités. Photo DR

Économiste, professeur des universités. Photo DR

Dans le procès du système, le peuple algérien serait sur le banc des accusés, un peu comme le peuple allemand au procès de Nuremberg. A la charge du peuple algérien, le professeur Boudjema décrit "sa longue et efficace protection du système".

Analysant le mot d'ordre populaire "partez! dégagez!", le professeur d'économie glisse avec ironie : "Il est coutumier, lorsqu’il y a des troubles dans un ménage, d’en endosser la responsabilité exclusive au chef du ménage, quand bien même on démontrerait qu’il n’en aurait qu’une part limitée".

Rachid Boudjema  met en garde contre "les dangers de cette vision réductionniste". La rupture du système, c’est quoi au juste ? C'est le titre de sa tribune dans El Watan.

Le fil conducteur de la lecture du blogueur. 

Faisant appel à la métaphore anatomique qu'il juge sans doute plus accessible au vulgum pecus, le professeur d'économie explique : "Ce système tente et tend à impliquer, dans sa logique, toutes les forces (favorables et hostiles) qu’il convertit en plusieurs peaux qui se superposent, dans leurs épaisseurs et résiliences différenciées, au-dessus de ses organes vitaux".

L'économiste énumère les différentes peaux  avant de conclure par la septième, jugée la plus importante : " la peau qui ramasse toutes les autres, en les couvrant, est le peuple. La peau peuple est, en principe, la plus épaisse et la plus forte. Aucune des peaux du système ne peut l’égaler en puissance ". Il évoque "sa longue et efficace protection du système qui eut de nombreuses contreparties réelles ou imaginaires".

Il appelle donc à " la refondation du peuple qui, en tant que plus importante peau du système, doit subir une mue en décidant de devenir, dans cette Algérie nouvelle qu’il revendique, un nouveau peuple. Il s’agit, pour lui, de passer du statut d’ancien peuple à la fois passif, démissionnaire, assisté et consumériste, au statut de peuple actif, présent, engagé et économiquement autonome". Il nous donne quelques pistes :

"Pour cela le peuple doit se «dépétroliser» et devenir autonome vis-à-vis du système rentier. Pour cela, il faut, dans sa fraction obligée, la population employée (Ndlr : les salariés), qu’il noue un lien civilisationnel avec l’acte de produire". Le  peuple doit compter sur sa "sueur productive". Puis, oubliant sans doute l'existence de l'IRG, il appelle cette population employée à "fonder" le budget de l'Etat pour que ce dernier "dépende du citoyen productif qui alimente ses caisses et non l’inverse".

Source : El Watan

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