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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Ahmed Fattani et L'Expression, snipers présidentiels

Durant vingt ans, l'Expression faisait partie de la force médiatique spéciale utilisée contre les cibles désignées par la présidence Bouteflika.

Deux faits d'armes à l'actif de son directeur Ahmed Fattani : Nezzar en 2001 et Tebboune en 2017. Aujourd'hui, Fattani postule pour le même rôle au service de la présidence de ce même Tebboune qu'il  avait activement participé à déboulonner. Mystère du système algérien et de ses fils à la patte.

La cible de ce matin :  "les puissances de l'ombre qui tirent les ficelles pour priver les algériens de la richesse du gaz de schiste"


L'angle de tir contre l'ombre.

" Le président qui a en charge tout le pays, donc responsable de plus de 43 millions d’habitants, n’est pas tenu de contenter les «caprices» d’une catégorie de citoyens, même si leur nombre atteint un million de contestataires.

Les enjeux du gaz de schiste sont immenses et dépassent présentement de très loin les considérations écologiques. C’est peut-être politiquement incorrect de le dire, mais le président de la République a pris sur lui de dire la vérité aux Algériens. En se passant de l’exploitation du gaz de schiste, il faut que chaque citoyen accepte d’acheter son sachet de lait à près de 100 DA, sa baguette de pain à plus de 60 DA. Il faut aussi qu’il consente à payer ses factures d’eau, d’électricité et de gaz, trois ou quatre fois plus cher. Il doit également s’attendre à dépenser trois fois la somme qu’il avait l’habitude de dépenser pour un litre d’essence. Cela sans parler des autres produits de consommation dont les prix bénéficient jusque-là des facteurs de production à bas prix que sont l’eau, l’électricité et le gaz." Source : L'Expression

Les derniers faits d'arme d'avant le hirak

Le 9 août 2017, Ahmed Fattani, le directeur de l'Expression révèlait qu'Ahmed Ouyahia, alors directeur de cabinet de Bouteflika avait, au nom du président écrit pour stopper les initiatives de Tebboune visant à contrer l'emprise "des forces de l'argent" sur l'Etat. Ouyahia écrit  «Le président de la République vous fait savoir que toute violation de la loi ou de la réglementation, y compris par des opérateurs économiques, doit être traitée dans le respect des textes et par les voies prévues à cet effet, mais, en tout état de cause, sans publicité inutile. Le président de la République vous instruit d'ordonner aux départements ministériels concernés de mettre immédiatement un terme à ces initiatives qui sont un véritable harcèlement des opérateurs nationaux.»

Avant cet hallali, un édito de Saïd Boucetta admonestait Tebboune : "Il faut absolument éviter de créer de nouveaux fronts qui affaibliraient la réactivité de l'Algérie au lieu de la fortifier dans un contexte pour le moins, difficile. le nouveau Premier ministre veut aller vite. Mais dans son empressement à mettre son plan sur les rails au plus tôt, il a tiré un coup de semonce qui a brouillé les cartes et entraîné des dommages collatéraux".

Après la divulgation du contenu de la lettre d'Ouyahia La mission d'Ahmed Fattani n'est pas achevée. Ses commanditaires veulent aller jusqu'au bout. Le scribouillard ne lâche pas sa proie qui est pourtant en vacances. Il le suit à la trace. Sous le titre Tebboune, le dernier tango d'Istanbul il "révèle" le 13 août : "Son ordre de mission officiel a été établi pour Nice en France. Attendu pour ce week-end à Alger, il est annoncé, à la surprise générale, à Istanbul en Turquie avant d'atterrir en Moldavie". Il assène :  "Tebboune est bel et bien parti dans une logique d'autodestruction: son penchant quasi névrotique pour le pouvoir lui a fait perdre jusqu'au sens des réalités pour l'installer confortablement dans l'imposture".

Le lendemain de l'éviction de Tebboune et son remplacement par Ahmed Ouyahia, sous le titre "L'homme de la situation" Zouhir Mebarki sort le grand jeu : "Ouyahia est un homme de conviction. Rien ni personne ne l'impressionne lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts de l'Algérie et des Algériens".

Le 1er décembre 2018, trois mois avant le déclenchement du hirak. Le journal titre : "Après bouteflika, Ouyahia insiste sur la stabilité du pays : Main de fer contre les conspirateurs". Saïd Boucetta explique : " Il n'est donc pas question que l'Etat fasse montre d'une quelconque faiblesse devant une tentative de trouble à l'ordre public, quel qu'en soit le motif apparent. On le sait très bien, pour l'avoir déjà constaté, que des desseins peu avouables se drapent de contestation sociale pour aboutir à des objectifs de déstabilisation".

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