23 Juin 2021
Parallèlement au harcèlement « routinier » contre les jeunes activistes raflés dans les rues, la police politique semble concentrer son action sur la « neutralisation » des animateurs moins jeunes du mouvement populaire. Certains sont poursuivis pour appartenance à Rachad classée « terroriste » pour l’occasion, d’autres sont cadres dans des partis reconnus, impliqués dans les luttes de masse.
L’objectif semble être de décapiter le hirak.
Une combattante de la lutte pour les droits humains en Algérie, Fatiha Briki, est en détention depuis jeudi 17 juin à Alger, sans que soit connu le motif de son arrestation.
Cette universitaire à la retraite, réputée pour son engagement en faveur de la défense des droits humains et contre la torture, a été arrêtée et son domicile perquisitionné jeudi dernier, selon le CNLD, une association de soutien aux détenus d’opinion dont elle fait partie. On sait qu’elle est la cheville ouvrière dans la documentation des affaires de violation de droits humains. La garde à vue de Mme Briki a été prolongée. Mais les faits qui lui sont reprochés n’ont pas été divulgués.