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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Céramique de Guelma-6 ans après la privatisation, salaires impayés et faillite à l’horizon

 

 

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DR. Rachetée par l'Italien Graziano Giacobazzi

 

 

 

 

 

 

Par Karim Dadci

 

 

   

 

Un miroir aux alouettes! C’est à cela qu’il faudrait assimiler la privatisation de l’entreprise céramique et vaisselle de l’Est, entérinée le 19 décembre 2006 par le comité national pour les privatisations (CPE), avec avis favorable du ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements.

Une décision définitivement concrétisée, nous dit-on, lors de l’inauguration de cette usine de céramique à Guelma, une année après, le 17 décembre 2007, en présence de son PDG, l’Italien Graziano Giacobazzi.

 

 

Depuis, les travailleurs n’ont cessé d’interpeller les autorités locales, la direction de l’usine et bien évidemment la société de gestion des participations (SGP) zone Est pour faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles. Mais sous la nouvelle aire du complexe céramique, porcelaine et produits réfractaires d’ETER Spa Algérie, celles-ci sont restées sans échos. La dernière revendication s’est traduite par une grève. Les travailleurs réclament 8 mois de salaires impayés, soit depuis août 2012. Une grève qui en dit long sur les déboires des quelque 128 travailleurs, des pères et mères de famille.

 

 

Sur les lieux, ils nous déclarent : «Nous sommes en grève depuis le 4 avril. Notre préavis de grève est resté lui aussi sans réponse de l’administration de l’usine.» Et d’ajouter : «Nous sommes en grève pour 30 jours reconductibles. Nous frapperons aux portent de la SGP à Annaba premier responsable de cette situation puisqu’elle est la seule habilitée à appliquer le cahier des charges signé entre le CPE et le repreneur.»

 

 

Selon le représentant de la section syndicale, également présent sur les lieux, en plus des 8 mois de salaires impayés, cette section affilée à l’UGTA réclame au nom des travailleurs, la signature des dossiers de mise à la retraite d’une dizaine d’employés, la régularisation des congés payés depuis 2008, la reprise de la production et enfin une augmentions des salaires.Selon la même source, les revendications des céramistes n’ont pas abouti, avant-hier, lors d’une tentative de conciliation par l’inspection du travail de la wilaya entre les représentants des travailleurs et l’administration d’ETER. Les représentants de l’administration ont avoué, nous dit-on, être dans l’incapacitéfinancière de régler le contentieux avec les travailleurs et encore moins de reprendre la production et les activités journalière de l’usine.

 

 

A l’issue de cette réunion de travail, un procès-verbal de non-conciliation a été dressé, précise le syndicaliste. En clair, la voie des tribunaux est ouverte pour ceux qui le désirent. Notons enfin que le protocole d’accord signé entre le CPE et l’Italien ETER Spa, stipulait de céder à l’investisseur toutes les machines et les équipements se trouvant dans l’usine de Guelma payables sur la base d’un règlement par tranches annuelles. Ce même protocole évoquait la location à ETER Algérie Spa les surfaces bâties et nues de l’usine (le terrain industriel est d’environ 80 000 m2, tandis que la surface bâtie avoisine les 35 000 m2), moyennant un loyer sur une période de 20 ans avec obligation de prise en charge des quelque 245 employés que comptait l’usine à cette époque. Quoi qu’il en soit, l’investissement et les mesures d’accompagnement, soit du repreneur ou de la SGP n’ont pas convaincu les travailleurs.

 

 

 

Karim Dadci, 9 avril 2013. El Watan.com

 

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