31 Janvier 2013
56 morts en une semaine, a annoncé ce matin le ministre égyptien de la Santé.
Lourd bilan de la vague de violence, que les agences -par raccourci commode ou par désinformation- rattachent au deuxième anniversaire de la révolte qui a renversé Hosni Moubarak.
La confusion entre les manifestations lancées par l’opposition et les violences liées à l’affaire du stade de Port-Saïd, a créé une situation survoltée en Egypte. Les heurts les plus violents ont eu lieu à Port-Saïd (nord-est), où plus de 40 personnes ont péri dans des violences après la condamnation à mort samedi de 21 supporteurs du club de football local Al-Masry, impliqués dans des heurts meurtriers l'an dernier à l'issue d'un match contre le club cairote d'Al-Ahly.
C’est dans ce contexte que Mohamed El Baradei1, a appelé, lors d’une conférence de presse, « le peuple à investir toutes les places Tahrir, vendredi 1er février, pour (...) réaliser les objectifs de la révolution ». Il proclame le refus de participer « à un dialogue vide de sens ».
Hier, marche arrière ou changement de cap ? Mohamed El Baradeï2, semble abandonner son ordre du jouir révolutionnaire et appelle à une réunion d'urgence avec le président Morsi pour tenter de résoudre la crise. L’isolement international de Morsi ne semble pas avoir été jugé suffisant par ce dirigeant rompu aux arcanes de la « communauté internationale ».
Il va même assez loin dans la volte-face : «Nous avons besoin immédiatement d'une réunion entre le président, les ministres de la Défense et de l'Intérieur, le parti au pouvoir, le courant salafiste et le Front du salut national (FSN) pour prendre des mesures urgentes afin de mettre fin à la violence et entamer un dialogue sérieux», a expliqué dans un tweet le coordinateur du FSN.
Synthèse blog, 31 janvier 2013