2 Octobre 2012
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Radar, 2 octobre 2012. Liberté.com
Selon des informations du journal italien le Corriere della Serra, le colonel Mouammar Kadhafi aurait été tué par un agent des services de renseignement
français.
Ce n'est pas la première fois que la version officielle de la capture et de la mort du raïs est mise en doute. Le quotidien romain indique que de nouveaux
éléments très précis ont été livrés, il y a deux jours, par Mahmoud Jibril, ancien Premier ministre du gouvernement de transition et, aujourd'hui, président du Conseil exécutif du Conseil
national de transition (CNT).
“Un agent étranger était infiltré avec les brigades révolutionnaires pour tuer le colonel Kadhafi”, a déclaré ce dernier dans une interview livrée à la télévision égyptienne Dream TV, basée au Caire.
1er octobre 2012. Métro
Près d'un an après, le mystère persiste sur la mort de Mouammar Kadhafi. Capturé blessé le 20 octobre dernier près de Syrte, l'ancien dirigeant libyen était mort dans la foulée d'une balle dans la tête, avait révélé l'autopsie. L'auteur du tir reste cependant non identifié. Aujourd'hui, un suspect quelque peu spécial vient s'ajouter à la liste, selon les récentes révélations publiées dans le journal italien Corriere della Serra.
C'est une déclaration faite à la télévision égyptienne Dream TV par l'ex-président du conseil exécutif du Conseil national de transition (CNT) libyen, Mahmoud Jibril, qui fonde l’information du média italien. Ce dernier a en effet affirmé qu'un« agent étranger était infiltré avec les brigades révolutionnaires pour tuer le colonel Kadhafi ».
Kadhafi, un témoin gênant ?
Un agent étranger ? Mais de quel pays ? Ce détail important, l'ancien responsable rebelle l'ignore mais semble connaître le mobile du crime. "Un service de renseignement que je ne connais pas, avait intérêt à ce que Kadhafi se taise à jamais, car il a eu plusieurs secrets et a noué d’étroites relations avec de nombreux régimes internationaux. C’est pourquoi ce service de renseignement a voulu à tout prix que Kadhafi ne divulgue plus jamais ces secrets", affirme Mahmoud Jibril.
Pour les milieux diplomatiques internationaux en Libye, cités par Corriere della Sera, la France avait intérêt à faire taire le leader libyen. Et le quotidien italien de citer un autre acteur de la révolution libyenne, Rami El Obeidi, ancien responsable des relations avec les agences de renseignement étrangères au nom du CNT. Selon lui, le colonel Kadhafi, alors en fuite, avait été localisé fin août 2011 par les renseignements français grâce à son téléphone satellitaire. A-t-il continué à l'être par la suite ? Oui, au moins une fois, lorsque l'imposant convoi qui transportait Kadhafi a été bombardé par des avions français de l'Otan. Une attaque meurtrière de laquelle le colonel ne sort pas indemne, selon Mansour Daw, bras droit du dictateur. L’un des seuls survivants de l’expédition qui a raconté à Paris Match les dernières heures du leader libyen peu de temps après l'attaque.
Des accusations de financement occulte
Reprenant le journal italien, Mediapart, qui a consacré une longue enquête sur le sujet, rappelle les accusations portées par des dirigeants libyens, dont le fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, qui affirmaient détenir les preuves d'un financement occulte libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007. "Qui croit à de pareilles fadaises?", avait alors rétorqué Nicolas Sarkozy, rejetant en bloc les affirmations des proches du leader libyen. "Le gouvernement libyen a indiqué que c'était un faux, le traducteur de Mouammar Kadhafi a indiqué que c'était un faux, le destinataire du fameux virement a indiqué que c'était un faux", avait-il notamment déclaré.