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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

La ténacité des salariés

La grève se poursuit dans l’Education nationale, où après l’octroi de primes annoncées par le gouvernement, les enseignants continuent d’exiger les changements de fonds qui permettent de réhabiliter leur profession. Dans l’industrie, les centaines d’ouvriers de la laiterie de Draa ben Khedda continuent d’exiger la reprise en main par la puissance publique de leur entreprise, bradée il y trois ans à l’occasion de la privatisation des activités de transformation de l’Onalait, et souffrant depuis d’une politique patronale de désinvestissement.

 

 

 

La grève des enseignants est maintenue

 

La grève lancée le 10 octobre dans le secteur de l’éducation est maintenue. C’est la résolution principale des conseils nationaux tenus hier par quatre des cinq initiateurs de ce mouvement de protestation.

 

Le CLA, qui a rejoint la grève pour trois jours, a suspendu son mouvement de protestation à l’issue du conseil national tenu hier à Alger. Les quatre autres syndicats maintiennent, par contre, leur mot d’ordre pour une grève illimitée. Le SNTE, le Cnapest, le Snapest et l’Unpef ont décidé durcir le ton. «Nous ne reculerons pas devant les intimidations de la tutelle», clame leur représentant, interrogé à l’issue des conseils nationaux tenus à Alger.

 

Les taux de suivi, ayant atteint 90% selon les syndicats, encouragent ces derniers sur la disponibilité de la base quant à la poursuite de cette action. La non-concrétisation des points contenus dans la plateforme de revendications qui date, faut-il le rappeler, depuis plusieurs années, est avancée comme principale motivation du maintien de ce mouvement de protestation qui risque de durer. «La mobilisation est intacte. C’est une adhésion record», commentent les initiateurs de ce débrayage, qui espèrent rester en «position de force pour amener le ministre à revoir sa feuille de route».


Les syndicats restent inflexibles sur les points du statut particulier de l’enseignant et l’instauration d’une retraite après 25 ans de service, même s’ils ne convergent pas encore sur la gestion des œuvres sociales. «Ce point ne risque cependant pas de nous séparer, puisque le fond de la question est le même pour tous les syndicats autonomes, c’est-à-dire faire profiter les travailleurs du secteur de l’argent qui leur revient de droit. Le point de divergence reste le moyen de gérer, qui est beaucoup plus technique», estime-t-on également.

 

Les protestataires réclament également l’application des mesures promises par des ministres suivant les recommandations des réunions tenues entre le ministère et les syndicats autonomes concernant le statut particulier et le reste des primes qui ne sont pas encore attribuées, telle la prime de zone.

 

La révision du calendrier des vacances est également une préoccupation des enseignants, qui lancent un appel aux parents d’élèves pour «soutenir» ce mouvement de protestation qui va «dans le sens de l’amélioration des conditions de scolarité de leurs élèves» et leur promettent un calendrier de rattrapage des jours perdus.  Le CLA, quant à lui, veut se donner le temps de voir si la tutelle applique les promesses quant aux différentes primes allouées récemment et lance un préavis pour le mois de novembre.

L’action sera également motivée par une nouvelle revendication : l’introduction de la proposition du CLA dans le référendum que compte tenir le ministère pour le choix de la méthode de gestion des œuvres sociales. Le CLA  propose deux options : une décentralisation totale de cette gestion, en respectant les décisions des assemblées générale, ou le versement d’un 13e mois. 
 

Fatima Arab. El Watan, 13 octobre 2011

 

CHRONOLOGIE :

- Septembre 2003 : boycott de la rentrée scolaire et grèves cycliques, puis grève de trois mois

- Décembre 2005 : création de la Coordination et de l’Intersyndicale de l’éducation -Grèves de 2 jours (15 et 16 janvier 2006) et de 3 jours (19, 20,21 février) ainsi que les 23 et 24 avril.

- Février 2008 : création de l’Intersyndicale de la Fonction publique qui initiera la grève des 13 et 14 avril.

- 2009 : grève dès la rentrée d’une semaine reconductible, qui a duré un mois.

- 2010 : grève durant le mois de novembre.

- 2011 : grève de 3 jours  en février.

 

Les adjoints tranchent aujourd'hui

 

 La grève des adjoints de l'éducation a été largement suivie, selon le président de la coordination nationale des adjoints de l'éducation, Mourad Fertaki. Et c'est aujourd'hui que le conseil national de cette coordination tranchera sur la poursuite ou non de la grève entamée le 10 octobre. «Largement suivie, 80% des adjoints de l'éducation ont pris part à ce débrayage», soutient-il. Dans la wilaya d'Alger, le taux de participation a atteint, contre toute attente, 70%, ajoute-t-il. Le président de la coordination nationale des adjoints de l'éducation (CNAE) (affiliée au syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE)) a estimé que dans le cas où le SNTE opte (aujourd'hui) pour le gel de la grève (4 jours renouvelables) «nous allons nous aussi geler la nôtre et reprendre notre débrayage très prochainement». Il a estimé que leurs revendications n'ont pas été prises en considération par la tutelle.

S. E. K. Le Quotidien d’Oran, 13 octobre 2011

 

4ème jour de grève à la laiterie de Draa-Ben-Khedda

 

Dans une déclaration rendue publique, hier et signée par la section locale de l'UGTA, les travailleurs ont dénoncé les pressions de leurs responsables. «Pour avoir exprimé leur souhait de voir la laiterie reprise par l'Etat, les travailleurs ont subi des pressions et des intimidations, et particulièrement ceux qui ont pris la parole durant la dernière assemblée générale», peut-on lire dans la déclaration.  

Autre fait nouveau : Dans un communiqué rendu public hier, le PT a apporté son soutien à la demande de renationalisation : «Nous considérons que cette revendication est juste et légitime et constitue la sauvegarde et la pérennité de l'entreprise» ajoutant «l'entreprise a été bradée pour la modique somme de 80 milliards de centimes, alors que durant le dernier exercice qui a précédé  la privatisation, elle a réalisé des bénéfices évalués à 40 milliards de centimes ».

Source : Le Temps d’Algérie.

 

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