11 Janvier 2013
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Les familles de disparus se sont rassemblées, hier, devant le siège de la Cour d'Oran. Ce sit-in, devenu traditionnel, a regroupé quelques dizaines de mères et d'épouses de disparus. En effet, c'est devenu un rendez-vous traditionnel pour ces familles venues de différentes régions de l'ouest du pays de se retrouver devant le siège de la Cour, scandant des slogans appelant à faire la lumière sur le sort réservé à leurs proches disparus et à faire toute la lumière sur les cas de disparition.
«Nous continuerons à venir ici et à réclamer toute la vérité. Nous voulons des réponses convaincantes. Nos enfants ne peuvent pas disparaître dans la nature. S'ils sont morts qu'on nous le dise et s'ils sont détenus qu'on nous dise où», diront les mères rencontrées lors du rassemblement.Ces dernières affirment que les réponses de la CNPDDH ne sont pas convaincantes et que les démarches entreprises à ce jour pour connaître le sort des disparus n'ont pas abouties.
«Nous avons marre des réponses évasives de Ksentini. On veut un traitement au cas par cas car les disparitions ne sont pas identiques. La responsabilité de certains services de sécurité dans certains cas est avérée car certains ont été amenés par des agents de ces services», diront-elles.
Ces dernières affirment qu'elles reviendront à la charge autant de fois que cela sera nécessaire. «Nous ne baisserons pas les bras. Les indemnisations ne nous intéressent pas, nous voulons des réponses qui nous permettent de faire notre deuil. Nous reprendrons bientôt nos rassemblements dans la capitale, nous n'allons pas nous taire.»
F. Ben, 10 janvier, Le Temps d’Algérie