27 Août 2014
Selon l'agence APS, le président de la République vient d'interdire à un membre du comité central du FLN d'activer au sein de son parti. Abdelaziz Belkhadem qui vient dans le même temps d'être limogé de ses fonctions de ministre d'Etat est un adversaire politique de longue date de la gauche progressiste.
On sait que, jusqu'ici, le fonctionnement des partis reste encore fortement imprégné par les interventions obliques des clans et réseaux d'intérêts, combinées à la main mise des officiers traitants des services secrets, le tout empêchant l'élaboration rationnelle des ligne politiques avec la participation démocratique des adhérents.
Cependant, la mesure frontale d'interdiction annoncée par l'APS signifie un retour à la préhistoire politique de l'Algérie, en portant un coup sévère à la culture de parti balbutiante dans le pays.
Abdelaziz Belkhadem est dans son droit, lorsqu'il dit dans une déclaration à Liberté que si les nominations et les limogeages pour les fonctions de l'Etat relèvent des prérogatives du chef de l’État, ce dernier n'a pas le droit de juger de son statut de militant: “Le président de la République nomme et dénomme ; ce sont ses prérogatives. mais la qualité de militant dépend de ma seule volonté”.
S. A, 27 août 2014