18 Janvier 2016
Le SMIG de libertés
Responsable de l'association de lutte contre la corruption analysant l'évolution de l'état d'esprit de l'opinion, il affirme: " Les Algériens sont de plus en plus nombreux à avoir décidé de prendre la parole, de ne plus la lâcher et surtout d’agir pour que les choses changent"
En conclusion, il lance cet appel : "Il faut que les forces politiques, sociales et économiques, celles qui sont organisées notamment, se mettent d'accord — au-delà de leurs différences et divergences et en dehors de toute velléité de leadership, — sur un «SMIG» démocratique et de libertés, une sorte de «dénominateur commun», voire un consensus pour amener — et surtout faire pression — le pouvoir en place à dialoguer pour opérer un changement pacifique sur la base des principes et des règles contenus dans l'actuelle Constitution. La solution doit être algéro-algérienne, sinon elle risque de nous être imposés, et pas la bonne solution, de l'extérieur, et ce, dans un contexte régional, sécuritaire notamment, plutôt explosif. Les Algériens espèrent, et sont en attente, d'initiatives fortes et crédibles et non partisanes, pour essayer de se sortir d'une situation semée d'incertitudes et de tous les dangers." Le Soir d'Algérie
Deux écrivains contre la racaille émigrée
Le dimanche c'était Rachid Boudjedra, le lundi c'est Kamal Daoud. Les deux écrivains se relayent, le premier pour exprimer "la honte de Cologne", le second pour déplorer dans un jeu de mot audacieux, "la colognisation du monde". Ces deux textes semble appartenir à la littérature érotique et seront sans doute appréciés par les connaisseurs d'outre-mer, en y titillant leurs fantasmes. Surtout, ne pas les laisser revenir Monsieur Sellal!
"Les voyous, la racaille des villes syriennes et irakiennes ou tunisiennes ou libyennes ou africaines (l'écrivain a oublié la "racaille" algérienne, ndlr) et qu’ils avaient trouvée, là, le bon prétexte pour venir vivre dans « l’Eldorado européen » et tâter des filles occidentales blondes et bien en chair et qui n’étaient que des sales « salopes » hystériques du sexe qui ne voulaient que se vautrer dans leur fange à eux les vrais matchos et les vrais toros capables de saillir de la façon la plus brutale et la plus délirante, ces grosses vaches bien nourries de cette Europe impie. La plupart de ces jeunes et vigoureux migrants mâles et célibataires apportaient avec eux leur misogynie congénitale et millénaire et leur haine et leur mépris de la femme qu’ils n’ont cessé de pratiquer dans leur propre pays. Rachid Boudjedra
"Il vient de ces terres où c'est le sexe qui est un crime, parfois, pas le meurtre. La femme qui n'est pas « fille de… », ou « épouse de… », est un butin. Une possibilité de propriété. Un sexe à prendre. Un corps à emporter sur son dos vers la broussaille. Le spectacle de la femme libre en Occident n'est pas vu comme l'essence même de la liberté et de la force de l'Occident, mais comme un caprice, un vice ambulant, une provocation qui ne peut se conclure que par l'assouvissement. La misère sexuelle du monde « arabe » est si grande qu'elle a abouti à la caricature et au terrorisme. Le kamikaze est un orgasme par la mort. Et tout l'espace social est une prison du désir qui ne peut s'exprimer que dans la violence, la dégradation, la fuite vers d'autres terres ou la prédation et la clandestinité. Kamel Daoud
POST-SCRIPTUM
Retournement d'opinion en Grèce et en Italie
Si 43 % des Grecs restent attaché à l'euro, 44% qui souhaitent revenir à la monnaie nationale et 12% d'indécis. Même constat en Italie où 45% des sondés sont pour l'euro et 47% pour le retour à la lire, avec 8% d'indécis.
C'est un sondage de l'institut Gallup réalisé du 30 novembre au 3 décembre 2015 qui révèle ces changements significatifs quant à la perception de l’Euro dans ces deux pays d'Europe du Sud.
Dans le cas de la Grèce, c’est un retournement important par rapport à cet été. Les opinions des Grecs étaient, jusqu’à présent, largement en faveur de l’Euro. Il semble que désormais la perspective d’un Grexit ne le effraie plus.
Le cas de l’Italie apparaît aussi emblématique. L’Italie est un pays du « cœur » historique de l’UE et de la zone Euro. La préférence pour la monnaie nationale y est maintenant clairement majoritaire. On constate, de plus, qu’aux Pays-Bas, l’Euro ne l’emporte que par une très faible majorité.