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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Vive la faim! Surprise à l'ENTV, la dialectique d'Aït Ahmed

Comme en 1940, la faim va faire suer le burnous

"Kheïra, enseignante, la quarantaine, habitant à l'USTO (Oran), reconnaît que les augmentations n'ont pas été importantes mais ont tout de même déstabilisé la balance budgétaire familiale. «Mes dépenses ont augmenté depuis le début de l'année au point où je compte mes sous chaque fois que je vais au marché». Mokhtaria Bensaad rapporte les propos de la salariée dans son reportage: " Les ménages craignent de nouvelles augmentations", qui fait la une du quotidien d'Oran.

L'article de la journaliste est artistiquement  détourné par  Kamal Daoud qui débute ainsi son raïna raïkoum : "Il existe en Algérie une théorie économique qui revient en cycle dans le propos : la théorie de la misère. Née du souvenir des millénaires de colonisation, de la dernière faim des années 40, de la colonisation. Elle dit : « Affame l'Algérien, il travaillera ». Esprit fort, l'écrivain insiste dans sa conclusion : "Ou «affame l'Algérien, il se fera Marocain ou Chinois ou Allemand ou maçon». 

Vive la faim donc.Les plus anciens se rappellent la fameuse campagne médiatique, lancée par le chanteur Yves Montand -qui voulait devenir président-sur le thème de "vive la crise". En résumé la crise va contraindre les salariés à accepter de "se réformer". L'artiste fut alors le précurseur de la politique d'austérité désormais en vigueur dans le monde occidental et qui rompait ainsi avec les "30 glorieuses" où le plein emploi permettait aux salariés un meilleur rapport de force. 

Sur les traces d'Yves Montant-l'ambition présidentielle en moins?-L'écrivain-journaliste fait le visionnaire, mais semble simplemement s'insérer dans le tournant néolibéral pris ces dernières années par la ligne éditoriale du Quotidien d'Oran, dont le directeur éditoraliste écrivait en mai 2015, commentant la grève des traminots d'Oran sous le titre "La survie a un prix" : "Les sociétés humaines ne se nourrissent plus aujourd'hui de rêves et de poésies et il est vrai que l'on a quelques difficultés à reconnaître dans un superbe désarroi que la tendance de la culture économique universelle actuelle est à la marche ou crève". Le patron de presse termine par la menace à peine voilée lancée aux grévistes:  "la tentation des recruteurs d'aller chercher ailleurs des travailleurs étrangers, parce que ceux-là ont compris que la survie avait un prix." 

"Brusque ouverture" à la télé publique

"Les médias publics, notamment la télévision, qui sont restés fermés à l’opposition, s’ouvrent brusquement et donnent l’impression de redevenir les médias du service public qu’ils sont censés être" note ce matin Ali Boukhlef dans El Watan. L'évènement? "Les Algériens ont en effet assisté, dimanche soir, à un des rares moments d’échanges démocratiques entre des représentants de l’opposition et des représentants des partis qui soutiennent le chef de l’Etat". Le journaliste commente : "La séquence rappelle en effet les mémorables débats organisés par l’ENTV au début des années 1990. Vont-ils durer ou est-ce une parenthèse qui se refermera aussi vite que les précédentes tentatives ?" Faisant le tour de divers avis, notamment dans l'opposition, très dubitative, le journaliste conclut : "En tout cas, les médias publics seront la vitrine qui reflétera la réalité de la volonté politique des autorités d’ouvrir «une nouvelle ère». Au cours du fameux débat de dimanche soir Ahmed Betatache, député du Front des forces socialistes (FFS) dit : «Nous espérons que ce n’est pas la dernière fois que nous serons invités».

La dialectique de Hocine Aït Ahmed

Smaïn Goumeziane conclue ainsi son hommage pour le 40e jour du décès de Hocine Aït Ahmed :"S’il n’y avait qu’un seul repère à retenir du parcours historique de Hocine Aït Ahmed, ce serait celui de cette dialectique de la libération et des libertés démocratiques. Une dialectique qui a, en permanence, guidé son combat pendant trois quarts de siècle. Pour cette raison, Hocine Aït Ahmed est plus que jamais un homme d’avenir et un modèle pour toutes les Algériennes et tous les Algériens. A nous, et en particulier aux jeunes générations, de nous inscrire dans cette dialectique et de poursuivre son combat démocratique dans le sens des intérêts vitaux du peuple algérien et, plus largement, des peuples opprimés. El Watan

 

POST-SCRIPTUM

Opinion de jeunes Grecs

Une enquête d’opinion, menée par un think tank  athénien, est exposée au siège du patronat grec fait la une. l'enquête indique que pour 43% des personnes interrogées ayant entre 18 et 25 ans, il y a bien une autre issue pour la Grèce: c'est de quitter l'UE pour se rapprocher de la Russie. Seulement un Grec sur trois, estime enfin que le pays s’en sort gagnant de sa participation à l’UE” ! Greekcrisis


Encore un classement

The International Centre for Prison Studies, de l’université britannique University of London, a publié le 4 février dernier, son nouveau classement mondial basé sur le nombre de prisonniers en fonction du nombre d'habitants. L’étude publiée par l’ICPR classe 223 pays et territoires.

L’Algérie, avec ses 60 220 prisonniers arrive en 30ème position. Elle fait mieux que le Maroc qui occupe la 19ème position avec 76 000 détenus, mais moins bien que  la Tunisie, qui occupe le 57ème rang mondial, avec 23 686 prisonniers.
Le classement est dominé par les Etats-Unis, qui comptent  2 217 000 prisonniers, suivi par la Chine (1 657 812 prisonniers) et la Russie (646 085 prisonniers)
. http://www.prisonstudies.org/…/world_prison_population_list…

 

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D
En consultant les tableaux de l'étude sur la population carcérale mondiale, le ratio "nombre de prisonniers pour 100 000 habitants", de la Tunisie est affiché à 212, donc supérieur à celui de l'Algérie (162) et inférieur à celui du Maroc (222), selon les données les plus récentes (2013 à 2015). Ainsi l'Algérie a le ratio le plus bas de ces trois pays. Reste à savoir si la pré-détention est incluse dans ces chiffres d'incarcérés.
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