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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

SAHEL. La France veut «impliquer» l'Algérie pour la relève de Barkhane

A la veille du défilé militaire du 14 juillet, sous le titre « Soucieuse défense » Philippe Leymarie, journaliste spécialiste de questions de défense, fait le point ce matin sur son blog du Monde diplomatique. A propos de la situation créée par la dissolution de l'opération Barkhane, du Sahel, il écrit notamment : «Des conversations sont en cours également pour essayer d’impliquer au moins politiquement l’Algérie dans les efforts pour stabiliser le Sahel».

EXTRAIT

Rester autrement

Fin de « Barkhane », au Sahel, mais pas de la présence militaire française. Le « démontage » de cette opération en cours depuis 2013, à l’échelle des cinq pays du G5-Sahel, sera le premier souci du nouveau chef d’état-major des armées : un désengagement en bon ordre, même partiel, est une manœuvre délicate et risquée, militairement comme politiquement. La décision, annoncée le 10 juin dernier par le chef de l’État, devra déboucher sur « une transformation profonde de notre présence militaire », mais pas sur un désengagement total, ce qui fait dire à l’association Survie que la France entend « rester autrement », espérant « maintenir son influence dans la région en mutualisant une opération militaire dont elle est l’unique initiatrice ».

En vue, une diminution de moitié de l’effectif actuel de Barkhane (actuellement, 5 100 soldats, relevés tous les quatre mois) d’ici 2023. Il faudra donc substituer à cette opération un modèle alternatif de coopération et d’organisation en prenant appui à la fois sur les armées du G5-Sahel et sur les forces spéciales européennes, qui étaient plutôt jusqu’ici les maillons faibles du dispositif de sécurité déployé dans la région. « Une double manœuvre périlleuse, juge la lettre d’analyse Africa Intelligence : amorcer un premier retrait [français], ‘tout en appelant les capitales européennes à s’impliquer davantage ».

Quelques pays — Estonie, République tchèque, Suède, Danemark — sont déjà engagés dans la nouvelle force Takuba, composée d’éléments des forces spéciales, type « commandos », destinés à combattre aux côtés des armées du G5-Sahel, notamment dans le Liptako-Gourma, la zone des « trois frontières » (Mali, Niger, Burkina). D’autres — Italie, Roumanie, Belgique — sont attendus sur le terrain prochainement, tandis que les Pays-Bas, le Portugal et tout dernièrement la Serbie ont promis de participer d’une manière ou d’une autre à cette force européenne où continueront à figurer également des éléments significatifs des forces spéciales françaises.

Un prochain sommet devrait rendre officiel le transfert du secrétariat de la Coalition pour le Sahel de Paris à Bruxelles, tandis qu’à New York, à partir du 1er juillet, la nouvelle présidence française du Conseil de sécurité de l’ONU s’efforcera d’inciter les Nations unies — déjà largement présentes au Mali dans le cadre de la force MINUSMA — à s’associer au financement et à l’appui militaire aux autres États du G5-Sahel.

Des conversations sont en cours également pour essayer d’impliquer au moins politiquement l’Algérie dans les efforts pour stabiliser le Sahel.

 Texte intégral : Défense en ligne

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