"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
25 Janvier 2012
Un communiqué de la Laddh
La LADDH exprime sa préoccupation concernant la décision de la justice française de maintenir Mr Mourad DHINA en détention en vue d’étudier une
possibilité d’extradition vers l’Algérie suite à une demande exprimée par les autorités algériennes.
Mourad DHINA, directeur exécutif de l’organisation de défense des droits de l’Homme EL KARAMA, et membre fondateur du mouvement politique d’opposition RACHAD, a été arrêté par la police française
le 16 janvier 2012, alors qu’il s’apprêtait à quitter la France pour rejoindre la Suisse , pays de sa résidence dans lequel il bénéficie du statut de refugié politique.
La LADDH s’interroge sur le timing et l’opportunité d’une telle procédure, dans la mesure où la demande d’extradition exprimée par les autorités algériennes concerne une condamnation par
contumace datant de 2003, et que Mourad DHINA a transité et a séjourné régulièrement sur le territoire français.
La LADDH considère que l’étude de la demande d’extradition de Mourad DHINA doit prendre en compte son statut de réfugié politique et sa qualité d’opposant politique qui n’a pas et ne pourra pas
bénéficier d’un procès équitable en Algérie car la LADDH considère que la justice algérienne n’est pas indépendante lorsqu’il s’agit de procès de nature politique.
La LADDH reste attentive à la suite que donnera la justice française à cette affaire.
Alger le 21 janvier 2012. Le président de la LADDH, Mostefa Bouchachi.